Project Description
Emplacement : Montefiori – New-York
Le Saint rabbi Menahem Mendel Schneerson. Le Rabbi de Loubavitch, le septième et dernier héritier de la Hassidout Habad.
Le Rabbi est né le 11 du mois de Nissan 1902 en Ukraine, fils de rav Itshak Shneerson et de sa femme Hannah. Il fait partie de la lignée du « Tsemah Tsedek » (le troisième héritier de Habad).
Dès l’enfance il était déjà très doué et acquit seul une grande partie de ses connaissances.
A l’âge de 21 ans il rencontra le rabbi Yossef Itshak Shneerson, sixième héritier de la Hassidout Habad, et devint un de ses plus proches élèves. 5 ans plus tard, il épousa sa fille la rabbanite Haya Mouchka.
Durant la deuxième guerre mondiale les époux fuirent l’Europe et vinrent s’installer à New-York où il aida son beau-père à administrer le mouvement Habad, à partir du centre mondial Habad situé au 770, dans le quartier de Crown Heights à Brooklyn.
C’est à la mort de son beau-père en 1951 qu’il devint le septième héritier de la dynastie Habad.
Pendant près de 50 ans durant lesquels il présida la communauté Habad il fut honoré et respecté par les juifs et non juifs, il était un dirigeant apprécié et reconnu dans le judaïsme à l’échelle mondiale.
Deux ans avant son décès, il fut atteint de maladie et perdit l’usage de la parole. Trois mois avant sa disparition, il fut plongé dans un coma profond et resta ainsi jusqu’à sa mort, le troisième jour du mois de Tamouz 1994. Il était âgé de 92 ans et n’a pas laissé d’héritiers.
Il est enterré près de son beau-père au cimetière Juif Montefiori dans le quartier de Cambria Heights, dans le Queens à New-York. Cet endroit est devenu un lieu de pèlerinage où de nombreux Juifs viennent se recueillir toute l’année pour prier et demander miséricorde, réussite ou bénédiction.
Dans sa plus tendre enfance l’enseignement de la Torah lui fut enseigné par son père essentiellement, mais il étudia également avec des professeurs privés, ces professeurs qui tous notèrent ses impressionnantes capacités d’assimilation et sa finesse d’esprit.
Il rejoignit son beau-père à New York et ce dernier demanda à trois de ses proches d’aller le chercher pour l’accueillir et il ajouta : « Si vous voulez savoir qui est mon gendre, sachez qu’il connait parfaitement le Babli et le Yerouchalmi, le Rif, le Raa et le Rambam, il fait des réparations toutes les nuits. »
Lorsqu’il était âgé de 48 ans en 1951, son beau-père décéda sans laisser d’héritier mâle. Après de fortes pressions du côté des personnalités de la Hassidout, le rabbi Menahem Mendel fut nommé septième héritier du mouvement Habad. Le jour du premier anniversaire du décès de son beau-père, le Rabbi raconta un récit de Hassidout qui commençait ainsi : « bati le gani ahoti kala» et devint officiellement le septième descendant de la Hassidout Habad.
Le Rabbi rendit hommage à son beau-père et le dépeint comme un grand érudit de sa génération et ne tarit point d’éloges sur l’administration de la communauté par son beau-père. Il se voyait uniquement comme le représentant de son beau-père. Il avait pour habitude de se rendre sur la tombe de son beau-père, quelquefois même deux fois par semaine, avec un sac rempli de lettres qui lui étaient adressées et les lui lisait. Il avait également pour habitude de répondre aux nombreuses demandes par : « je les lirai sur la tombe », insinuant je prierai pour vous sur sa tombe.
Il poursuivit entre autre l’initiative de son beau-père avec les « Chlouhim » – les « ambassadeurs » – idée qui consiste à envoyer jusqu’à aujourd’hui, aux quatre coins du monde, des émissaires chargés de rapprocher les juifs de leur communauté et du judaïsme et aussi de créer des centres Habad dans plusieurs points du globe. Ses adeptes et ses émissaires ont créé des milliers d’institutions sous son contrôle.
Le Rabbi géra ses adhérents de diverses manières, notamment grâce à l’organisation des jeunes de l’association Habad en Israël et par la suite au canada et à New-York par la création de l’association des filles et femmes Habad, la chaîne de Ohalei Yossef Itshak Loubavitch, les camps de vacances « Gan Israël », les yéchivot Ohalei Torah à New-York, le mouvement de jeunesse « les armées de Hachem » etc.
Le Rabbi était connu pour ses recommandations à ses fidèles de propager le judaïsme et la Hassidout sous le slogan « Oufarasta » et les enjoignait à inciter les juifs dans tous les endroits possibles, même ceux non religieux, à entreprendre la mitsva d’étudier la Torah, entre autre en se rendant sur les lieux publics. Le Rabbi innova en créant des évènements comme l’allumage géant des bougies de Hanoucca, la marche au flambeau du Lag Baomer, les stands de vente de Loulav à Souccot, la distribution de la matsa chmoura à Pessah, la sonnerie du chofar a Roch Hachana pour ceux qui ne peuvent se rendre à la synagogue etc. Il déploya également dix actions, notamment en 1967 durant la guerre des Six jours avec l’opération de mise des tefillins, puis après la guerre, à la libération de Jérusalem, il rénova la synagogue au nom du Tsemah Tsedek.
En 1980 il entreprit une opération qui consistait à acheter à chaque enfant en dessous de l’âge de la bar-mitsva une lettre dans le Sefer Torah des Enfants d’Israël. Dans le but précis d’unir le peuple. Il instaura aussi une règle d’étude du Rambam journalière.
Trente ans après avoir été nommé à la tête de la Hassidout, il convoqua ses fidèles et leur demanda de réaliser sept mitsvot au profit de toute l’humanité et d’encourager chaque homme à les suivre. C’est à cette époque également qu’il demanda qu’on instaure une minute de silence dans toutes les écoles publiques aux États-Unis, 60 secondes pour se recueillir et penser au Créateur, au Boré Olam.
Une part essentielle et centrale de son enseignement à ses disciples fut d’agir pour augmenter l’espérance de la rédemption. Il fit de nombreux appels sur le sujet et de nombreuses déclarations au fil des ans en insistant sur l’importance de l’attente du Messie pour tous les Juifs sans exception.
Contrairement à ses prédécesseurs, le Rabbi n’avait pas pour habitude d’écrire ses pensées et ses décisions lui-même. Ses paroles de Torah se récitaient parfois quelquefois treize heures durant pendant lesquelles il répandait des idées profondes de la Hassidout Habad, notamment des indications sur la façon de diriger le mouvement en général. Pour mettre tout cela par écrit, il y avait une équipe d’étudiants possédant une excellente mémoire qui retranscrivaient ses paroles. Après la mise en page, le Rabbi vérifiait et corrigeait les écrits. De nombreux ouvrages ont ainsi vu le jour ainsi que d’innombrables volumes compilant des requêtes (Iguérot Hakodech) sollicitées pour obtenir un conseil ou une bénédiction.
Jusqu’à l’année 1981 le Rabbi recevait trois fois par semaine des personnes individuellement, des rencontres appelées yéhidout. Cette même année ces rencontres furent interrompues presque totalement en raison de l’affluence grandissante et ingérable du public. De 1985 à 1992 commença la distribution des dollars ; dans ce cadre tous les dimanches, le Rabbi distribuait un dollar à chaque visiteur afin qu’il le redonne en tsedaka. Le don de chaque dollar était accompagné d’une bénédiction ou d’une brève réponse du Rabbi à des questions ; c’était en fait une alternative aux « yehidout ». Il y avait une queue interminable mais ordonnée qui pouvait durer 6 heures. Nombreux sont ceux qui ont conservé le dollar en souvenir et ont donné l’équivalent en tsedaka.
A l’âge de 90 ans, le 27 du mois d’Adar, alors qu’il se trouvait sur la tombe de son beau-père il fut atteint d’un accident vasculaire cérébral. En conséquence il resta paralysé du côté droit et perdit l’usage de la parole. Huit mois après cet accident, il sortait de temps à autre saluer le public sur une terrasse spécialement construite à cet égard, près de sa chambre.
Après avoir été dans le coma pendant près de trois mois, il fut hospitalisé jusqu’à son décès le troisième jour du mois de Tamouz 1994, alors qu’il avait 92 ans.
Le Rabbi fut inhumé dans un cercueil construit avec le bois de l’estrade et de la table sur laquelle il priait et d’un des bancs d’études de la yéchiva.
Le lieu où se trouve sa sépulture est un endroit où il passait de longues heures de prières sur la tombe de son beau-père rabbi Yossef Itshak Shneerson qu’il admirait énormément.
Chaque année, à l’anniversaire de sa mort le troisième jour du mois de Tamouz, des milliers de juifs viennent se recueillir sur sa tombe, demandent une faveur, un conseil. Ils lisent leur requête près de la tombe puis déchirent le papier et le laissent près de la tombe. Des requêtes du monde entier arrivent chaque jour par mail et par fax et sont également transmises près de sa tombe.
Date de son décès : troisième jour du mois de Tamouz