Project Description
Emplacement : Nétivot, Israël
Le tsadik rav Israël Abou’hatsira paix à son âme, rabbin reconnu et connu sous le nom de Baba Salé fils d’une lignée de rabbins érudits et dotés de dons surnaturels au Maroc puis en Israël.
Rabbi Israël naquit à Roch Hachana en 1890, dans la ville de Rissani, située dans la région du Tafilalet au Maroc. Déjà dans son enfance, il était assidu à l’étude et fut éduqué très tôt à une vie empreinte de sainteté et de grandeur. Dès l’âge de six ans, il se couvrait la tête d’une cape afin de préserver la pureté de son regard. Il conserva cette façon de se couvrir jusqu’à son dernier jour. Rabbi Israël étudia très jeune la Kabbale et devint par la suite un des plus grands érudits dans ce domaine et ses actions miraculeuses furent connues dans le monde, bien qu’il s’efforçait de les cacher au peuple. Baba Salé était respecté par toutes les communautés et toutes les obédiences, ashkénazes et sépharades, tous l’admiraient. Sa demeure était grande ouverte et son amour pour la terre d’Israël était notoire. Les plus grands sages de la hala’ha recherchaient sa compagnie, les géants de la Torah aussi bien que les gens simples, les uns comme les autres étaient tous reçus avec courtoisie, respect et honneur.
A la date de son décès, le quatrième jour du mois de Chevat, des rabbins viennent à Nétivot dans le but de participer à sa Hilloula, organisée sur place et pour prier, se recueillir, allumer un cierge et solliciter des vœux, pour leurs familles, grâce à l’intervention du tsadik.
Rabi Israël est issu d’une famille de « tsadikout ». Son père rabbi Massoud Abou’hatsira était connu pour ses connaissances de la Torah et pour sa façon de conduire en public. Son grand père rabbi Yaacov Abou’hatsira était connu dans tout le Maroc comme un tsadik érudit, capable d’accomplir des merveilles. Rabbi Yaacov disparut dix ans avant la naissance de son petit-fils rabbi Israël.
Dès sa tendre enfance Baba Salé se consacra à l’étude assidue de la Torah dans l’isolation. Ceux qui l’ont côtoyé à cette époque racontaient qu’il pouvait passer plus de 18 heures par jour à l’étude sans être perturbé ni préoccupé par ce qui l’entourait. Mis à part l’étude de la Guemara et de la Hala’ha il étudia également d’autres aspects de la Torah comme l’abattage rituel, la Mila, et l’écriture de « Stam » (écriture calligraphique). Il avait également l’habitude de pratiquer le jeune et la pénitence, certaines fois le jeune durait de chabbat en chabbat. Depuis cette époque, il s’abstenait de consommer de la viande et du poisson, il n’en mangeait que le chabbat. Il surveillait également sa parole : on raconte qu’un jour son père le surprit en paroles indélicates envers un habitant de sa ville, et le lui fit remarquer : « surveille tes paroles et ne sors aucune mauvaise parole de ta bouche car ce que tu béniras sera béni et ce que tu éclaireras sera éclairé ».
Quand il atteint l’âge de 18 ans, son père mourut, et les chefs de la communauté lui demandèrent alors de poursuivre le rôle de dirigeant de la yechiva, fonction qu’il occupa pendant près de 13 ans. À l’âge de 30 ans il fut nommé rav dayan (juge) et « more tsedek » pour toute la région du Tafilalet. Il occupa ce poste pendant plusieurs années et sa notoriété allait en grandissant.
Baba Salé monta trois fois en Eretz Israël avant de s’y installer définitivement. En 1922, il y séjourna une année et étudia à la yechiva des sages de Beth-El à Jérusalem. 30 ans plus tard il vint en Israël et étudia à la Yechiva Porat Yossef à Jérusalem, mais après trois années, il s’en retourna au Maroc à la demande des rabbins locaux qui le suppliaient de venir renforcer le judaïsme au Maroc, qui était alors fort influencé spirituellement par la présence Française au Maroc. C’est en 1964 qu’il s’installa définitivement en Eretz, tout d’abord à Yavné puis à Ashkelon et enfin à Nétivot dans le sud d’Israël. Il y resta jusqu’à son dernier jour.
Très rapidement l’annonce courut qu’un grand saint dont toutes les bénédictions se réalisaient était arrivé et des centaines et milliers de gens arrivaient pour se faire bénir ou pour prendre conseil. De toutes les couches sociales, les visiteurs constataient comment les paroles des sages (‘hazal) se réalisaient : « le tsadik décrète et le tout puissant accomplit ». Souvent il accompagnait sa bénédiction d’une fiole d’eau à boire ou pour s’enduire sur le corps, et quelquefois d’objets de divers porte-bonheurs pour les demandeurs de salut.
Rabbi Israël a quitté ce monde le 4eme jour du mois de Chevat en 1984. Il était âgé de 94 ans. Il fut enterré dans sa ville à Netivot. Après sa mort, un mausolée fut érigé à l’endroit de sa sépulture que des foules de visiteurs venant du pays entier fréquentent afin de prier et solliciter la bénédiction de cet illustre et pieux tsadik. On estime à 250.000 le nombre de personnes qui font un pèlerinage sur sa tombe chaque année, ce lieu étant un des sites touristiques les plus visités.
Date de décès : quatrième jour du mois de Chevat.