Project Description
Emplacement : Ouman, Ukraine
Le tombeau de rabbi Nahman de Breslev, un des plus authentiques et éminents dirigeants du monde de la Hassidout.
Rabbi Nahman également appelé Moharan, naquit en 1772 à Medzybouz en Ukraine, le chabbat du Roch Hodech Nissan. Son père était rabbi Simha, fils de rabbi Nahman d’Orodenka. Un des élèves parmi les plus importants de rabbi Israël Baal Chem Tov, fondateur du mouvement de la Hassidout. Sa mère, Feyga était la fille d’adèle, elle-même fille du « Becht » (Baal Chem Tov). Durant sa trop courte vie parsemée de souffrances physiques et d’épreuves, il réussit néanmoins à écrire quelques recueils et à tracer de nouvelles voies dans la Hassidout. Rabbi Nahman a créé une Hassidout nouvelle, fidèle à son enseignement, et à sa personnalité et qui perdure jusqu’à ce jour.
Le mardi 18 du mois de Tichri de l’an 1810, le quatrième jour de la fête de Souccot rabbi Nahman quitta ce monde alors qu’il n’était âgé que de 39 ans, et fut inhumé à l’endroit nommé « Beit HaHaïm » d’Ouman. Il désirait être enterré-là, car disait-il « C’est ici que sont enterrés des milliers de Juifs qui perdirent la vie au nom du Kidouch Hachem pendant le massacre d’Ouman en 1768. Rabbi Nahman promit de son vivant devant témoins que toute personne qui se rendrait sur sa tombe et qui donnerait une prouta de tsedaka et qui de plus réciterait dix des psaumes qu’il avait rassemblés (Tikoun Haklali), serait épargnée des feux de l’enfer. Cette promesse réunit des milliers de juifs du monde entier sur son tombeau.
Dès son jeune âge rabbi Nahman se distinguait par ses qualités exceptionnelles ; il s’isolait souvent, jeûnait et priait des heures durant. Rabbi Nahman se maria immédiatement après sa bar-mitsva.
La Hassidout créée par rabbi Nahman s’appelle la Hassidout Breslev car au mois d’Eloul 1802 rabbi Nahman s’installa à Breslev (lieu ainsi nommé par les goyim). Dès son arrivée dans la ville il émit le souhait que la Hassidout porte son nom. Il y a fait allusion dans le verset « et j’ôterai votre cœur de pierre et vous donnerai un cœur de chair » (Yehezkel, 36, 26) et comme une suite aux paroles des sages (hazal), que chacun ouvre son cœur à son
prochain et ne l’envie point (en hébreu « lev basar » est un anagramme de Breslev »).
Son disciple incontesté est rabbi Nathan Steinhartz surnommé chez les hassidim de Breslev le moharan-t (moreinou harav rabbi Nathan), et son ami rabbi Naphtali. Tous deux étaient ses disciples reconnus. Il disait d’eux qu’ils étaient les seuls à comprendre un peu l’idée de son cheminement.
En 1810 rabbi Nahman pria pour qu’on lui trouve une maison dans le village d’Ouman, aujourd’hui ville d’Ukraine sur la route entre Kiev et Odessa. La veille de chabbat Roch Hodech du mois d’Iyar, un grave incendie ravagea la ville de Breslev et la maison du rabbi fut brûlée comme les autres maisons de la ville. Le lendemain il fut justement prévenu que son appartement d’Ouman était prêt. Il se mit en chemin immédiatement et à la même époque déclara qu’il prenait le chemin d’Ouman pour y mourir et y être enterré dans le vieux cimetière de la ville, là où des milliers de Juifs avaient péri pour la Sanctification du nom de D.ieu en 1768. Et en effet le mardi 18 du mois de Tichri 1810, le quatrième jour de la fête de Souccot, rabbi Nahman rendit l’âme alors qu’il était âgé de 39 ans, il fut enterré dans le vieux cimetière de la ville d’Ouman.
Nombreux sont ceux qui rejoignent l’enseignement Breslev de nos jours grâce au pouvoir extraordinaire de rabbi Nahman, qui a su prendre des notions profondes de la Torah et les transformer en notions accessibles, compréhensibles et abordables à tout un chacun – même dans la langue parlée d’aujourd’hui.
Rabbi Nahman a expliqué de façon simple les secrets de la création. Il a souligné la valeur de la prière, de l’isolement dans la prière, de la foi honnête et simple et de la futilité de la recherche philosophique. L’importance qu’il accorde à la joie et l’optimisme face aux difficultés de la vie est une valeur en elle-même, un chemin à suivre afin de résister aux épreuves de la vie. Une des phrases célèbres qui le caractérise est : « L’homme doit franchir un pont très étroit, mais l’essentiel est de ne pas avoir peur. »
Une des parties les plus originales et très particulière dans la science de Rabbi Nahman se trouve dans les récits des années 1807 et 1810, une sorte de transmission de messages profonds de manière dissimulée, à peine suggérée.
Rabbi Nahman est enterré à Ouman. Ces dernières années des milliers d’Israéliens se rendent sur le lieu en pèlerinage constant, mais plus essentiellement la veille de Roch Hachana. Rabbi Nahman attachait de l’importance à ces visites la veille de Roch Hachana (et après sa mort sur sa tombe). Il disait que ce jour de Roch Hachana, il avait le pouvoir d’aider et de faire réparation à toute personne quelle qu’elle soit…
Des dizaines de milliers de personnes se rendent à Ouman à Roch Hachana, et l’atmosphère qui y règne attire de plus en plus de monde chaque année.
Des voyages organisés sont entrepris tout au long de l’année par des groupes de femmes ou d’hommes, religieux ou laïques, séfaradim ou de communautés orientales (mizra’him), hassidim et « mitnagdim ».
Nombreux sont les témoignages de salut recueillis après un pèlerinage et des prières sur la tombe de rabbi Nahman à Ouman.
Dates des Hiloulot :
Roch Hachana :
Le 18 de Tichri, quatrième jour de Souccot.
Hanoucca